LE BÉGAIEMENT DES ENFANTS

Mon enfant bégaye, que faire ?

Troubles du langage, le bégaiement.

Fréquent chez les jeunes enfants, le bégaiement se résout de lui-même avec le temps. Pour tout savoir sur le bégaiement, parcourez notre article.

Trouble du langage souvent rencontré par les jeunes enfants, le bégaiement peut être source d’inquiétude pour les parents. Quelles sont les causes du bégaiement et que faire pour y remédier ?

Le bégaiement est un trouble dans le rythme de la parole, pour lequel l’enfant sait avec précision ce qu’il veut dire, mais dans le même temps n’est pas en mesure de le dire à cause d’arrêts involontaires, de répétitions ou prolongements d’un son.

On peut dire que le bégaiement est le trouble de la « relation verbale » dans des situations de communication : en effet, un enfant ne bégaie pas en jouant, en parlant seul ou en chantant…

Les origines du bégaiement
On peut dire avec certitude qu’aucun enfant ne naît avec un problème de bégaiement ; cela se manifeste dans un deuxième temps.
C’est généralement vers 3 ou 4 ans que les enfants manifestent leurs premières imperfections dans le flux du langage, avec des répétions ou prolongements de sons.
Très souvent, ces imperfections du langage sont temporaires et tendent à disparaître avec le temps naturellement.

Dans d’autres cas, il peut s’agir du début d’une difficulté qui se transforme en véritable bégaiement.

On classe généralement les bégaiements en deux typologies :
– le bégaiement primaire : qui survient très tôt dans l’apprentissage du langage, souvent avant les 3 ans de l’enfant, et concerne les syllabes simples ou les consommes mais ne s’accompagne pratiquement jamais de phénomènes émotionnels.
– le bégaiement secondaire : qui survient aux alentours de six ou sept ans lorsque l’enfant prend conscience de son problème et fait preuve d’efforts évidents pour l’éviter, en manifestant des sentiments de crainte ou d’anxiété.
Le bégaiement a une origine profonde, nerveuse et le phénomène qui est souvent intermittent, s’intensifie systématiquement dans des situations de fortes émotions.
L’attribution du bégaiement à des conflits internes, qui en quelque sorte altèrent l’équilibre de l’enfant, est souvent avancée par les psychologues et psychanalystes.

Pour les parents, tenter d’identifier les situations qui entraînent une intensification sensible des bégaiements est une tâche importante et laborieuse.

Comment aider les enfants qui bégaient ?
Il faut avant tout comprendre les difficultés de l’enfant et développer la communication avec lui en tentant de se positionner au-delà du symptôme et en veillant à améliorer constamment la qualité de la communication.

Plutôt que combattre directement le bégaiement, les parents peuvent entreprendre toute une série d’actions et de comportements éducatifs visant à favoriser le flux verbal des enfants.

Il convient principalement de développer les capacités sociales des enfants et en ce sens les parents ont un rôle fondamental en leur qualité de modèles de relations sociales indispensables.

Ce qu’il ne faut pas faire :
L’attitude des personnes qui entourent un enfant qui bégaye est très importante dans son évolution. Il convient ainsi de ne pas faire de suggestions inutiles à l’enfant qui bégaye.

Des phrases du type « parle plus lentement », « respire », « recommence depuis le début »… ne servent qu’à augmenter l’anxiété de l’enfant.
Il faut en effet savoir que l’enfant se rend parfaitement compte de ses bégaiements et les vit avec une vive tension émotionnelle et avec beaucoup de stress.

Tous les conseils que vous pouvez donner à votre enfant ne font que souligner la présence du problème qu’il vit et ne lui sont d’aucune aide, même si votre intention est sincère.

Ne mettez pas la pression à un enfant qui essaie de communiquer quelque chose.
Ne finissez pas ses phrases en essayant de deviner sa pensée et en anticipant ; cela signifierait interrompre son processus de communication.

Ne faites pas de compliments inutiles lorsque l’enfant ne bégaye pas.
Les compliments finissent par renforcer chez l’enfant le sentiment que bégayer n’est pas bien.
Vous pouvez en revanche féliciter l’enfant lorsque celui-ci s’exprime avec clarté, même s’il rencontre quelques difficultés dans le flux de ses mots.
L’enfant doit en effet être félicité pour le contenu de son langage et non pas pour sa forme.

Dès que l’enfant butte sur des mots, la création d’un climat de tension est naturel dans lequel chacun attend que les mots sortent sans encombre.
Cette tension concerne à la fois celui qui parle et celui qui écoute, à savoir à la fois les parents et les enfants.

Il est toutefois important que cette attente ne se transforme pas en une attente sans fin entraînant la fin de la conversation et donc l’interruption de la communication.

Si vous soupçonnez des troubles du langage sérieux chez votre enfant, consultez un spécialiste du langage (orthophoniste) qui saura évaluer l’ampleur du trouble du langage de votre enfant.

Hanene KHOUAJA

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